Les « 1 000 premiers jours », en avez-vous déjà entendu parler ? C’est cette période, charnière dans la vie du nouveau-né et de ses parents, qui s’étend du début de la grossesse jusqu’à l’âge de deux ans. Il s’agit d’un moment crucial qui pose les fondations du développement de l’enfant et de sa santé de façon durable. Rien de moins ! Mille jours, cela n’a rien à voir dans l’existence d’un adulte et dans celle d’un nourrisson. Découvrez dès maintenant les enjeux des toutes premières années de vie dans le présent et pour bâtir l’avenir.
Que se passe-t-il au cours des « 1 000 premiers jours » de bébé ?
Le tout-petit grandit, et vite !
Le bébé se développe à une vitesse extraordinaire dans le ventre de sa mère puis au cours de ses deux premières années de vie. Les marqueurs de sa croissance physique (taille, poids, périmètre crânien, indice de masse corporelle) sont visibles dans le carnet de santé. C’est la croissance de la tête qui est la plus rapide. En effet, des milliers de connexions neuronales se forment par minute ! Oui, des milliers, vous avez bien lu. Comment ? Grâce à l’interaction du bébé avec son entourage et son environnement proche. Lorsqu’il joue, bouge, explore, touche, écoute, mange, dort, mais aussi quand il est bercé, consolé, aimé… son cerveau se développe.
Au cours de ces « 1 000 premiers jours », de grandes étapes sont franchies, telles que :
- le début de la diversification alimentaire (entre 4 et 6 mois) ;
- l’apprentissage de la marche (vers 1 an) ;
- la formulation des premières petites phrases (autour de la fin de la 2ᵉ année).
Il est sensible à tout ce qui l’entoure
Les études en neurosciences prouvent l’impact de l’environnement sur le développement du bébé. Ainsi, les premières expériences vécues (surtout si elles sont répétées) peuvent avoir un impact tout au long de la vie.
- D’une part, les interactions qui répondent convenablement aux besoins fondamentaux (physiques et psychiques) du tout-petit l’aident à bien grandir.
- D’autre part, les expériences négatives (des violences, par exemple) entraînent des risques de survenue de maladies chroniques, de troubles alimentaires, de comportements liés à des addictions, de troubles de l’attachement, etc.
En effet, un jeune enfant a besoin de relations stables et bienveillantes, autant que d’une alimentation et d’un sommeil de qualité. C’est ce qui lui donnera toutes les chances, à long terme :
- d’avoir confiance en lui ;
- d’être en bonne santé ;
- de s’épanouir seul et dans ses relations avec les autres.
Aider l’enfant à bien débuter dans la vie : un enjeu de santé publique ?
Selon un proverbe africain, « il faut un village pour élever un bébé ».
De la grossesse jusqu’aux deux ans révolus de l’enfant, toute l’éducation ne doit pas reposer exclusivement sur les parents… Et encore moins sur deux jeunes gens livrés à eux-mêmes. La parentalité, cela s’apprend et demande un accompagnement. La survenue d’un post-partum, entre autres, peut rendre les premiers moments compliqués après l’accouchement. Aussi, l’entourage a un rôle de soutien à jouer, tout comme les professionnels : de santé, de la petite enfance, du paramédical.
Dès le début de la grossesse, des consultations et échographies contribuent au suivi médical de la mère et de son bébé. L’entretien prénatal précoce constitue le premier moment clé. Le bien-être psychologique et social ne doit pas être omis pour que la famille trouve son équilibre. Finalement, c’est la société entière qui peut contribuer à la réussite de cette période déterminante où tout commence.
💡 D’ailleurs, avez-vous déjà pensé à l’ostéopathie pour soulager vos douleurs pendant la grossesse ?
Le rapport d’une commission d’experts fixe un cap politique
Remis en septembre 2020 à la demande du Président de la République, Emmanuel Macron, un rapport a permis d’identifier les leviers favorables au développement de chaque enfant. Il est le fruit du travail d’une commission d’experts, présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik.
Par conséquent, en 2021, le gouvernement s’est fixé 5 priorités pour promouvoir le parcours des « 1 000 premiers jours » sur le plan national :
- rendre accessible à tous un discours fiable sur les besoins du jeune enfant au cours de son développement ;
- soutenir l’accompagnement à la parentalité tout au long de cette période ;
- proposer des parcours d’accompagnement individualisés selon les besoins spécifiques des parents ;
- favoriser la relation enfant – parent au quotidien, notamment en facilitant la conciliation entre vie privée et vie professionnelle ;
- investir dans une offre d’accueil des jeunes enfants qualitative.
👉 Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le livret des 1 000 premiers jours, mis à disposition par le gouvernement.
Que d’aventures pendant les 1 000 premiers jours d’une vie ! Alors, après 9 (neuf) mois passés bien au chaud dans le ventre de sa mère, le nouveau-né peut avoir besoin d’un accompagnement pour l’aider à bien se lancer dans le grand bain de la vie. Avez-vous déjà envisagé une consultation d’ostéopathie pédiatrique, pour votre bien-être et celui de votre tout-petit ?
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